commentaires et Histoire - Dame Mahaut - Eléonor la guérisseuse
La Fédération Européenne d'Herboristerie - Belgique - m'a transmis un mail d'amitié concernant la sortie de mon roman Dame Mahaut - Eléonor la guérisseuse dont un des thèmes est la phytothérapie à l'époque médiévale française.
photo transmise par la Fédération qui cultive comme la Suisse le travail sérieux des apothicaires.Intéressée par une émission récente retraçant de façon survolée le Moyen Age sur France 2, (belles reconstitutions en images), quelques points sur des commentaires. On ne peut faire de généralités sur cette période car chaque Roi ou gens de pouvoir ont pris des décisions et parfois contraires sur des sujets d'époque.
Le régime diététique alimentaire au Moyen-Age ; on connaît les plantes, les cultures et la cuisine est, même simple, étudiée. Seuls les nobles chassent les espèces animales pour leur besoin alimentaire dont les cervidés, les sangliers, et espèces de plus petite taille. Mais le noble protège les hardes des cerfs comme d'autres espèces dont l'ours brun, le bestiaire animalier du Moyen Age provenant directement du druidisme et traditions guérisseuses et liant symboliquement chaque être humain à son alter égo animal (totem dans d'autres civilisations dont amérindienne dont polynésienne) ; la cuisine connue dans les campagnes comme accompagnée d'aromatiques du terroir français s'enrichit sur Paris des épices venus des pays arabes lors des croisades, vendues dans les échoppes de marchands.
Au XIIème siècle, les prostituées ne sont pas encore admises dans les étuves, bains publiques sur Paris ; les religieuses soignent les filles et recueillent les enfants dont la création d'orphelinats parisiens. par l'Eglise
et le maire (le prévôt des marchands) de Paris.
Par ordonnance du roi Philippe-Auguste, une milice irrégulière, les Ribauds, est instituée vers 1189, à qui on confie la police des filles publiques à Paris. À sa tête, le roi des ribauds régnait sur la prostitution parisienne. Elle est tolérée mais encadrée, les filles n'exerçant que dans certains quartiers.
Une ordonnance royale interdira les bains mixtes qui seront très vite devenus des endroits
de rencontres. Mais il ne faut pas fantasmer sur la vie amoureuse ou libre des moeurs ; les gens,
hommes comme femmes,
utilisent les bains dans une dimension d'hygiène et de bien-être et il n'y a qu'une minorité
qui se livre à des pratiques
sexuelles dans ces lieux (l'actualité par les siècles en témoigne). Les nobles comme les gens du peuple
découvrent les soins du corps et donc la propreté.
Au XIIème siècle, ce sont bien sur Paris les religieuses qui se chargent aussi des femmes prostituées. Et l'Histoire nous
montre l'évolution des "prises en charge" de ces filles perdues sous chaque régime royal puis empire puis révolution
française (démenti : les abbesses n'ont jamais été liées aux pratiques des prostituées et n'ont jamais touché de l'argent
sur ces pratiques / il semble plutôt que les prostituées payaient un écot aux religieuses qui leur donnaient un
logement ou toit et un repas)
Les guérisseurs et guérisseuses du Moyen Age comme précédemment dans les traditions de soins refusent de
soigner les femmes perdues mais donnent des traitements aux religieuses pour les soins des maladies de cette
population féminine.
Propreté - N'en déplaise à Michelet, les hommes et femmes du Moyen-Age se lavaient et se baignaient ; les nobles avaient
dans leur château fort des salles de bains privés. Les gens du peuple n'étaient pas en reste dont les parisiens. Le bain
pouvait être de vapeur, la baignoire ou le bac étant recouvert d'un tissu épais. Au XIIIème siècle c'est l'essor des bains sous
toutes ces formes et aussi à des fins thérapeutiques. Le libertinage existe dans les bains publiques. Dans certains bains
publiques sont admises les prostituées et leurs clients ce qui amène déjà à l'époque à essayer d'encadrer la prostitution
mais surtout à faire la chasse aux proxénètes. Un grave problème médical apparaît soit la syphilis à la fin du XVème siècle
et en 1561 l'ordonnance d'Orléans ferme les bains publics et étuves, propreté acquise au début du Moyen-Age.
La population parisienne perd donc la possibilité d'être baignée et lavée à cause de la prostitution qui s'est emparée de
lieux publics.
Les codes et règles liés à la propreté comme à l'hygiène comme aux soins du corps dont thérapeutiques acquis à
l'époque médiévale tombent donc en 1561. La population, noble comme manante, devient sale.

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